JE SUIS TOO MUCH

JE SUIS TOO MUCH
Du plus loin que je me souvienne j’ai toujours été une INTENSE (le terme poli) pour ne pas dire “TO MUCH”
Je suis un personnage coloré et j’en suis consciente. Au grand plaisir de certains et au désespoir d'autres. On ne peut pas faire l’unanimité qui disent. Chose que je sais aujourd’hui à 39 ans mais que j’arrive encore très mal à gérer. Parce que la « TOO MUCH » est bien sensible dans le fond et elle a un grand besoin insatiable d’amour et d’approbation derrière cette façade.
J’étais enfant et j’étais déjà extravertie, j’avais cette aisance à communiquer, un naturel pour attirer les gens et créer des liens. C'était inné en moi.
Avec le recul je réalise que oui, certe , cela fait partie de mon ADN, il y a juste à passer 5 minutes avec Nicole (ma mère) la sommité en matière de personnalité extravagante pour comprendre d’où vient cette vivacité qui m’habite.
J’ai réalisé à mes dépens, une fois adolescente qu’on ne pouvait pas plaire à tout le monde malgré toutes les bonnes intentions du monde. J’en ai toujours fait plus que les autres pour me faire aimer. J’avais une grande gueule, je prenais de la place et j’étais jolie (d’après les critères sociaux). Je dérangeais plus souvent qu'autrement, malgré moi.
Par maladresse, j’ai sans doute été TROP TOUTE aux yeux de bien du monde. En voulant faire rire, en voulant créer des liens et me faire accepter j’ai souvent dérangé. Ce mécanisme malsain a toujours été un réflexe. J’ai toujours eu ce sentiment de devoir en faire plus que les autres pour prouver que je ne suis pas juste jolie ou une menace.
Ce feeling c’est auprès de la gente féminine que je l’ai plus ressenti, j’ai si souvent été jugé, jalousé et victime de ragots gratuits à mon sujet.
Je mentirais de vous dire que j’étais au dessus de tout ça... j’en ai versé des larmes, j’ai essayé de comprendre ce qui clochait chez moi et j’ai même tenté d’être une version calme et BEIGE de moi-même... mais sans succès! SORRY NOT SORRY!
Ma meilleure amie qui me connaît si bien m’a dit récemment tout banalement en me parlant d’une anecdote d’une fille qu’elle a rencontré dans une soirée que celle-ci avait la réputation d’être “TOO MUCH”, mais que ça ne l’effrayait pas les “TOO MUCH” puisqu’elle était la meilleure amie d’une “TOO MUCH'' moi-même.
Elle m’a dit que j’étais une too much positive, que je faisais toujours sentir le monde bien et heureux autour de moi, que j’amenais les gens à participer et que j’étais drôle, ça m’a fait du bien, elle ne sait même pas à quel point❤️
Pour elle c’était un simple fait à me relater, mais pour moi ce fut une remise en question. La millionième vous me direz, car j’ai tendance à me torturer solidement avec mes introspections journalières. C’est comme si je m’assumais à moitié en tant que fille qui prend de la place, car de me faire dire TU ES TOO MUCH ça me rends perplexe et je me questionne si dans le fond j’enterre pas les autres personnes moins exubérantes que moi sans m’en rendre compte et que je cause du tort à mon insu.
La vie est toutefois bien faite et il y a des événements qui nous arrivent et qui font mal, mais qui sont un mal nécessaire afin de nous faire grandir.
À l’automne j’ai été victime de commentaires gratuits et méchants par une inconnue et une connaissance que je croyais une amie dans la même semaine. Puis malgré tout le cheminement que je croyais avoir fait à ce jour je suis quand même revenue dans mon vieux pattern et j’ai été dévasté, j’ai pleuré, j’ai cherché à comprendre pourquoi elles ne m’aimaient pas, qu’est-ce que j’avais pu faire pour qu’elles soient pas « down » avec moi. Puis après réflexion j’ai repris le dessus et je me suis posé la vraie question, pourquoi j’ai tant besoin qu’on m’aime à tout prix dans le fond?
J’ai décidé de mettre de l’énergie sur ceux qui m'aiment et non de mettre de l’énergie à me faire aimer de ceux qui ne m'aime pas anyway...
Ce reprogrammer à 39 ans n'est pas une mince tâche. Mais j’ai vraiment cheminé depuis la naissance de mon fils, j’ai puisé en lui la confiance en moi et cela m’a grandement aidé à moins rechercher l’approbation de tout à chacun.
Puis le plus gros MERCI c’est à mes fantastiques amies, les vraies de vraies celles qui ont toujours été là. Celles qui ont toujours su voir et appréciées plus que moi-même la bonne personne que je suis.
Ironiquement pour eux ce qu’elles aiment le plus de moi c’est justement ça MON INTENSITÉ je suis leur « too much préférée ». Elles m’ont amenée à me poser les bonnes questions et à me concentrer sur ceux qui m’aiment telle que je suis et qui ne me perçoivent pas comme une menace mais comme un plus dans leur vie❤️ alors je dirais à celles qui se reconnaîtront un si banal merci empreint de gratitude🙏🏻❤️
Message précédent Poste suivant